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Inspiré par une des plus célèbres affaires criminelles d'Hollywood

24 février 1964, 7 h 16 du matin à Los Angeles. Attaque d'un fourgon blindé de la Wells Fargo. Quatre convoyeurs abattus, trois braqueurs morts ; le quatrième a pris la fuite en emportant seize sacs de billets et quatorze mallettes remplies d'émeraudes. C'est sur ce braquage, disséqué avec une maestria éblouissante, que s'ouvre Underworld USA, dernier volet de la trilogie commencée avec American Tabloid. Le narrateur reste dans l'ombre ; il a " suivi des gens, posé des micros et mis des téléphones sur é

Ellroy met son existence à nu dans un livre exceptionnel à tous égards. DÊabord par la lucidité et lÊhonnêteté dont il fait preuve, la sincérité avec laquelle il parle de lui (y compris de sa dépression). Mais ce qui frappe aussi, cÊest sa capacité à éviter le piège du déballage racoleur grâce à une écriture sans équivalent. Il fait partie de ces créateurs qui métamorphosent leur vécu le plus intime en objet littéraire : Ellroy devient le personnage dÊEllroy.

Connaissez-vous Freddy Otash, ex-flic du LAPD, indic, maître-chanteur, proxénète et pourvoyeur de ragots pour le magazine Confidential ? A la place d'Elizabeth Taylor et de James Dean, vous n'auriez pas aimé le connaître. Il aurait traqué les moindres recoins de votre âme et vous aurait espionné jusqu'aux confins de la terre. Vous ne l'aimeriez pas davantage si vous étiez communiste, en ces années cinquante.
Aujourd'hui Freddy Otash est mort et le voilà coincé au purgatoire, dans une cellule où il restera tant qu'il n'aura pas confessé ses nombreux méfaits. Alors il déballe tout : la boue, le sexe, les coups fourrés, les crimes. Les bas-fonds de Hollywood sous la plume déchaînée d'Ellroy, ça swingue.