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Schubert et Schumann ont su rendre équivalentes les poétiques romantiques de l'instant et de l'éternité. Par sa rare pénétration de leurs univers, Adam Laloum est entré de plein droit dans le cercle, étroit autant qu'intemporel, des Compagnons d'âme et d'armes des deux génies visionnaires.

Touchés par l'écriture brute et chancelante de Loïc Lantoine, Grégoire Gensse et les membres du Very Big Experimental Toubifri Orchestra ont écrit un spectacle autour de son univers. De ce spectacle est forcément née l'envie de graver ce moment de partage dans le marbre. Ou plutôt dans le plastique d'une rondelle de cd. Mais une rondelle ne suffit pas à résumer cette rencontre. Puisqu'il fallait y raconter les morceaux du répertoire de Loic, réarrangés par le Toubifri, et enregistrés avec la chaleur du live, mais surtout montrer le fruit de cette rencontre, les morceaux qu'ils ont inventé ensembles. Loic Lantoine, c'est donc chargé des textes, à la façon du Lantoine qu'on lui connait bien et le Very Big Expérimental Toubifri Orchestra, les a mis en musique. Chacun des musiciens y est allé de sa patte, François Mignot - Gregoire gensse - Aloïs Benoit- Emmanuelle Legros- Antoine Mermet - Thibaut Fontana - Mélissa Acchiardi - Félicien Bouchot - Elodie Pasquier- Lucas Hercberg - s'appropriant tour à tour un morceau, à sa manière et à la manière de.

Après deux albums et le succès planétaire du remix de "Prayer In C" de Robin Schluz -------------------------------------- LE NOUVEL ALBUM DU DUO POP FRANçAIS ----------------------------------------- Shadows est le 3ème album de Lilly Wood & The Prick. Revenir sur le devant de la scène après avoir connu un tel succès international - celui de leur titre Prayer in C - est toujours un pari à relever. Le duo a donc continué d'arpenter inlassablement les routes du monde, à la recherche d'inspirations. Celles des Etats-Unis lors de leur tournée américaine, celles du Mali dans le cadre d'une résidence hors du temps, celles de l'Angleterre avec le réalisateur artistiques Dave Okumu (The Invisible, Jessie Ware). Celle, enfin, des artistes Pierre & Gilles (photographes et peintres, célèbres notamment pour leur collaboration avec Etienne Daho ou encore Stromae) qui offrent au groupe une pochette d'album aussi chamarrée que décalée.

En 1998, lorsque Matmatah sort son premier album, "La Ouache", le jeune groupe brestois ne s'imagine pas encore que le train vient de démarrer et qu'une fois lancé à pleine vitesse, les escales se feront rares. Contre toute attente, le phénomène Matmatah s'exporte rapidement hors de Bretagne et le groupe s'affirme comme une place forte du rock hexagonal : les disques s'écoulent à un rythme effréné, les tournées sont sold-out. Lambé An Dro, Emma, Derrière ton dos, L'apologie sont autant de nouveaux hymnes pour une génération pas encore frappée de plein fouet par la crise. En 2001 sort "Rebelote", gorgé d'influences classic rock. Artistiquement, le groupe amorce un virage radical et l'assume. Matmatah évolue, comme le monde qui l'entoure. Benoît Fournier remplace Fanch à la batterie en 2003. Le troisième album, "Archie Kramer", marque un passage à l'âge adulte pour Matmatah. Après avoir profité de l'insouciance de ses vertes années, le groupe délivre désormais des messages plus concernés. "La décadence d'une Amérique à contempler sur Fox" évoquée dans Alzheimer résonne encore étrangement aujourd'hui... Matmatah continue sur sa lancée avec un quatrième album, "La Cerise", paru en 2007. Mais la longue tournée qui suit exacerbe les tensions et le groupe tire sa révérence en 2008. Fondu au noir. A l'occasion des vingt ans de la création de Matmatah, Eric, Benoît et Tristan regardent avec tendresse dans le rétroviseur et publient, en 2015, le coffret "Antaology", offrant de nombreux inédits, démos ou versions live. L'idée d'une reformation fait alors son chemin. Mais pour eux, il ne s'agit pas simplement de partir sur les routes jouer d'anciens titres. Ils ont des choses à dire. Il est à nouveau temps d'écrire. Emmanuel Baroux, qui avait déjà accompagné Tristan Nihouarn sur sa tournée en solo, prend la suite de Sammy à la guitare. Matmatah embarque en août 2016 pour l'Angleterre, accompagné de Bruno Green, en charge de la réalisation d'un nouvel opus. En l'espace de quelques semaines, les automatismes reviennent, le sentiment d'urgence jaillit de la section rythmique, toujours constituée d'Eric Digaire et de Benoît Fournier. La voix de Tristan Nihouarn, tantôt tranchante, tantôt émouvante, n'a pas bougé. Rapidement, onze nouveaux titres sont mis en boîte. Alors qu'ils annoncent officiellement leur retour sur scène en septembre, les places de concerts s'arrachent sans qu'ils n'aient même eu le temps d'évoquer un quelconque nouvel album. Il faut croire qu'ils étaient attendus... "Plates coutures" est mixé en octobre 2016 à ICP, Bruxelles, puis masterisé à Abbey Road, Londres. Le résultat ? Une immense bouffée d'oxygène à un moment où l'atmosphère générale est emplie de tensions. Dans cette ambiance délétère de fin du monde permanente, Matmatah répond aux maux par les mots.

Depuis le début des années 70, Les Percussions de Strasbourg et Hugues Dufourt entretiennent une relation complice. Près de 40 ans après Erewhon, le compositeur leur dédie une nouvelle oeuvre-phare. En 1977, à Royan, la création d'Erewhon pour 6 percussionnistes et 150 instruments marque l'avènement d'un compositeur de 34 ans et inaugure l'ère des grandes pièces pour percussions, ces symphonies modernes déjà expérimentées par Edgar Varèse ou encore Iannis Xenakis. Grâce à cette partition extraordinaire, Hugues Dufourt, compositeur, philosophe, chercheur, entretient à l'évidence un rapport personnel et historique avec le groupe de Strasbourg et son prodigieux instrumentarium. Il n'avait pourtant pas remis l'expérience sur le métier, à l'exception de la brève Sombre journée (composée peu de temps après Erewhon en 1976-1977). Burning Bright - Commande de l'Etat français et des Percussions de Strasbourg - créée le 25 septembre 2014 au Festival Musica de Strasbourg - est donc à la fois un retour aux sources et une nouvelle exploration de ce continent infini qu'est la percussion. "CHEF-D'OEUVRE qui, après les désormais classiques Erewhon et Sombre Journée, marque le sommet d'une collaboration entamée il y a quatre décénnies" Pierre Rigaudière, Diapason, Octobre 2016

Pierre Guénard, auteur chanteur, slameur par le passé, Clin Russeil, batteur et clavier, rencontré au lycée, et Manu Ralambo, guitariste embarqué plus tard, se sont soudés il y a trois ans autour de leur projet Radio Elvis. Après deux EP, ils sortent leur premier album Les Conquêtes, réalisé par Antoine Gaillet (Arman Méliès, Julien Doré). Une bonne centaine de concerts à leur actif, repérés par le FAIR et le printemps de Bourges en 2015. Ils ont composé ensemble, arrangé sur scène, et peaufiné leurs chansons en studio, et ils voient avec émotion ce premier opus arriver dans les bacs. Des sons de guitare puissants et variés qui sont venus à Manu naturellement au gré des mots écrits par Pierre. Une logique pour affirmer une envie frénétique de partir ailleurs. Des guitares pleines de force, de mélodies et d'aspérités. Les tempos ne sont jamais les mêmes. Colin, à la batterie et aux claviers, propose une multitude de contraste comme les lumières changeantes de leurs pays imaginaires. Cet album tient en éveil. Nul repos possible au cours du voyage, mais l'envie perpétuelle de l'écouter sans arrêt. Toutes les chansons sont essentielles. Les conquêtes sont des aventures qui entrainent sur les chemins de l'errance, les sens en alerte, au gré du vent, du sable, du soleil... Métaphores amoureuses, aventureuses, exploration de soi ou quête spirituelle, chacun y trouvera sa propre conquête.

Une compilation "Rough Guide" spécialement conçue pour les enfants sortant de l'école maternelle. Comptines bien sûr, mais aussi des classiques du monde entier qui chantent et qui swinguent. Musiques aux couleurs de l'Afrique, de l'Amérique Latine, des Caraïbes, qui donneront l'occasion aux enfants de répondre instinctivement, souvent par la danse, à la joie que ces chansons procurent. Sons, rythmes, timbres, chants, tempos soutenus ou plus mesurés, un festival de bonne humeur qui éloigneront durablement les plus jeunes des clics et des écrans en tout genre.

Il y a quarante ans, Chucho Valdés révolutionnait le paysage avec son groupe Irakere et ses sonorités incroyablement modernes. 74 ans, le pianiste reprend l'aventure avec son groupe de jeunes musiciens qui n'étaient pas nés quand Irakere triomphait. La force de cette musique ressurgit dans ce Live in Marciac', magique et volcanique, comme un héritage ancien qui serait réinventé pour célébrer la magie de la musique cubaine.

Une vie incroyable Une gueule cassée du blues Un auteur de premier plan La face authentique de l'Amérique Il était temps de découvrir ce presque septuagénaire, figure majeure de Memphis et de la Roots Music contemporaine Quand on croit l'Amérique en pleine débâcle sociale et mentale, surgissent toujours des poètes rebelles. Le visage ravagé et cabossé de cet outlaw basé dans le Delta du Mississippi raconte toute une vie. Combattant au Vietnam, trimardeur, truck driver, militant socialiste, Watermelon Slim a sillonné tous les "juke joints" et les "honky tonks" d'Amérique en distillant son mélange original de Blues et d'Americana. Ses textes conjuguent un sens confondant de la poésie et une conscience politique aiguë et sa voix émouvante exprime l'âme de l'Amérique, la vraie !

La musique tzigane ne laisse pas indifférent. Rares sont ceux qui résistent à cette sorte d'envoûtement dans lequel plongent ces airs, dont la sensualité tient autant de l'instrumentalisation qu'au genre lui-même. La langueur du "lassan", les bondissements des "friskas", et jusqu'au timbre diabolique du "zimbalon", tout évoque ces gens attachants, au teint cuivré, au costume multicolore, et qui ont su, mieux que personne, exprimer dans une musique exceptionnellement éloquente, des états d'âme qui ne sont rien de moins que l'idéal de leur nation. Musique très libre, essentiellement d'improvisation, exigeant une grande virtuosité dans l'exécution, elle oppose des passages à la fougue sauvage, indomptable, à d'autres d'une langueur et d'une nostalgie propres au peuple qui les chante. "C'est, disait Liszt, une musique qui exige une interprétation hautaine et mélancolique". Les morceaux qui composent ce disque constituent un éventail des différentes formes d'expression de la musique tzigane. La Czardas y domine, et, débutant en une introduction lente et pathétique, explose sur un rythme endiablé d'une tragique beauté. L'orchestre de Yoska Nemeth est le meilleur ensemble de son époque et du genre en France. Son violoniste remarquable et les musiciens qui lui donnent la réplique sont remarquables autant par la précision, la spontanéité, la diversité de leur interprétation que par leur virtuosité.