98 Musique (s) du (s) monde (s)

Toutes les musiques ont été composées par la musicienne syrienne sur des poèmes d'Adonis (né en 1930), Sohrawardi (1155-1191), Ibn Arabi (1165-1240), le persan Mansur Al Hallaj (857-922) et l'andalou Ibn Zeydoun (11éme siècle).

La chanteuse, membre des Carolina Chocolate Drops, présente un opus composé de 12 chansons dont 9 originales écrites et coécrites avec le groupe qui l'accompagnait durant sa dernière tournée. Les 3 autres titres complétant l'album étant des chansons traditionnelles, dont deux datant de l'époque du mouvement pour les droits civiques. Les chansons sont basées sur des récits d'esclaves depuis 1800, sur l'histoire des afro-américains du siècle dernier, du mouvement des droits civiques des années 60 mais aussi des revendications des citoyens de Ferguson et de Baltimore d'aujourd'hui.

Après une année 2017 de tournées intensives en Europe, le groupe de Soweto est de retour avec un second album aussi percutant que leur premier, Our truth, sorti en 2016 et encensé par les médias français. Comme sur ce premier disque, le groupe propose deux longs morceaux de transe tribale et funky, Moya et Insimbi qui évoquent par leur intensité l'afrobeat de Fela sans pour autant en être inspirés. Car la musique de Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUC) (qu'on peut traduire par "l'Homme en marche vers sa liberté de conscience") puise dans les racines culturelles sud-africaines des membres du groupe, Zulu, Sotho, Shangaan, pour inventer une version électrique et contemporaine de leurs traditions musicales. BCUC construit sur ces rythmes ancestraux et ces chant spirituels une musique teintée de soul, de rap, et portée par une énergie punk !

L'ex-chanteur des Gladiators ressuscite le reggae authentique, celui que l'on croyait disparu en même temps que Bob Marley et l'âge d'or des 70's.

Echappée du duo folk The Baird Sisters, la virtuose du banjo à la voix aérienne vient nous chanter les voyages en pays Appalaches, la rudesse d'antan, un certain onirisme et le sentiment de solitude.

Cet album célèbre l'héritage des musiques européennes et du Moyen Orient et transcende les barrières culturelles et religieuses. Des polyphonies bulgares aux chansons naturalistes serbes, il perpétue la flamme de la musique klezmer dans toute sa richesse.

Le WDR Big-Band, l'orchestre aussi à l'aise dans les rythmes que les nouvelles technologies, fournit un écrin d'exception à la musique d'Ivan Lins. Si on y retrouve quelques classiques, cet album est composé majoritairement de compositions inédites.

Deuxième album de ce projet transatlantique rassemblant des traditions musicales du Brésil, du Portugal et du Cap Vert.

Créé sur le modèle du Buena Vista Social Club et du New Orleans Social Club, ce projet ne devait être qu'une production "one shot", mais, après le succès du premier album, le groupe en signe un deuxième et entame une tournée internationale. Il produit une musique qui est une synthèse énergique et parfaite entre tradition, rock, reggae, dub et hip-hop. Leur répertoire insuffle une véritable cure de jouvence aux anciennes mélodies celtes glanées en Bretagne, Irlande, Ecosse et Asturies.

Avec cet album de La Yegros, arrive aussi la promesse de concerts dévastateurs, qui sont autant de défis à ceux qui ne dansent jamais. La chanteuse dégrippe les corps les plus rouillés, en irradiant son énergie comme si elle crachait des boules de feu, avec la joie communicative propre aux peuples sud-américains. Ce troisième disque réitère avec une ambition accrue, le tour de force déjà opéré avec Viene de mi (Parlophone, 2013) et Magnetismo (Soundway, 2016). Suelta, que l'on peut traduire comme une invitation au lâcher-prise, accélère même la fusion des genres musicaux constitutifs de sa personnalité. Elle est native de Buenos Aires et ses parents sont originaires de Misiones, une province du nord-est qui enfonce sa langue entre le Brésil et le Paraguay. Cette enclave, dont les frontières sont poreuses aux rythmes extérieurs, pratique le chamamé (mélange de polka et de musique guarani) et se déhanche sur la cumbia colombienne. Ces deux genres, mâtinés de folklores andins, sont ensuite passés à la moulinette du dancehall jamaïcain et des productions électroniques, composant un cocktail dont seule La Yegros détient le brevet.

Akokán est un mot yoruba utilisé à Cuba qui signifie "du coeur", et, en effet, chaque morceau du premier album de ce big band cubain est comme un cadeau qui vient du coeur à l'auditeur. Créé et dirigé par le vocaliste cubain José "Pepito" Gomez, ce collectif est formé des meilleurs musiciens de La Havane et de toutes les générations. Produit par Jacob Plasse et arrangé par Mike Eckroth, sur le label Daptone records, l'opus est une ode au mambo brûlant, et rappelle un son tout droit sorti du Cuba des années 50.